Actuel et ciblé : Cadres de la Construction organise depuis de nombreuses années un cours journalier en matière de signalisation des chantiers. Si l’entrée en vigueur de la nouvelle norme VSS 40886 en 2019 a apporté des adaptations dans la théorie, les enjeux restent les mêmes: éviter les accidents et limiter les dépenses exorbitantes, et inutiles. Daniel Marin, formateur spécialisé agréé VSS, explique l’importance de connaissances solides dans le domaine.
La norme révisée VSS 40 886 règle la signalisation des chantiers sur les routes principales et secondaires, et constitue la base du cours «Signalisation correcte des chantiers» dispensé depuis près de 8 ans par Cadres de la Construction Suisse en collaboration avec Daniel Marin, directeur du Centre de formation Ceam.
En quoi la signalisation des chantiers est-elle primordiale?
Grâce à une signalisation correcte et claire, bon nombre d’accidents peuvent être évités, en particuliers aux alentours des chantiers de courte durée, les zones les plus accidentogènes. Un accident à la suite d’une signalisation erronée cause non seulement des dégâts humains et matériels, mais peut également coûter très cher aux responsables, respectivement à l’entreprise, ayant posé la signalisation.
Quelles normes sont déterminantes dans la signalisation des chantiers? Dans quelle mesure ?
Uniquement la norme fédérale VSS 40 886! Il s’agit de la base légale au niveau fédéral, ainsi que la base du cours «Signalisation correcte des chantiers».
Y a-t-il des réglementations supplémentaires au niveau communal/cantonal?
Il existe différentes applications au niveau cantonal et communal, raison de plus pour devoir maîtriser parfaitement la norme et ses spécificités. Dans le but de soutenir au mieux les responsables en matière de signalisation, un groupe d’experts (VSS, OFROU, police, etc.) va créer prochainement, sous le nom de «Harmonorm19», une plateforme d’échange. L’objectif est d’offrir du soutien pour l’application de l’harmonisation de la norme. L’évolution de la pandémie Covid 19 a toutefois freiné les travaux de préparation.
Quelle est/quelles sont la/les principale(s) nouveauté(s) de la nouvelle norme?
Un «chantier journalier» devient un «chantier de courte durée», et est défini beaucoup plus précisément. De plus, on y trouve plus de précisions sur les distances à respecter, et la protection des piétons sur les trottoirs change. Lors de la fermeture d’un trottoir pour cause de chantier, la responsabilité sur la route incombe aux piétons.
En quoi consiste le cours, quelle est sa particularité et quel est l’objectif du formateur?
On peut comparer le cours et son contenu à une première heure de conduite! Il s’agit de donner les bases théoriques et expliquer la norme et les signaux, puis de vérifier la bonne compréhension des éléments clé en travaillant avec des situations réelles à compléter, et enfin corriger des exemples dans lesquels les prescriptions ne sont pas respectées. Le jeu de questions-réponses découlant de l’analyse des cas concrets façonnent la partie pratique. Si bien que la théorie est répétée et complètement couverte !
Quel est le message principal adressé aux participant du cours?
Quelque soit notre fonction, il faut se conformer aux normes! Il n’y a aucune marge de manœuvre. Si les règles ne sont pas respectées, on est hors la loi ! L’introduction de la nouvelle norme VSS 40 886 est une bonne occasion de mettre les acteurs concernés à niveau !
Cours « Signalisation correcte des chantiers »
La norme VSS 40 886 constitue la base du cours. La norme est présentée, expliquée, puis discutée et illustrée à l’aide d’exemples et de situations concrètes. En l’espace d’une journée, les participants se familiarise avec les prescriptions en vigueur afin de
- Connaître les éléments essentiels de la norme
- Savoir appliquer les prescriptions
- Savoir évaluer une situation concrète
- Connaître les procédés à suivre face à des situations exceptionnelles
- Éviter les accidents
- Maîtriser les procédures pertinentes avec la police et les autorités
Groupes cibles : chefs d’équipe, contremaîtres, chefs de chantier, conducteurs de travaux, machinistes, ouvriers qualifiés conducteures de routes, jardiniers, voyers, responsables communaux, corps de police
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Texte: Floriane Dudek, Daniel Marin